Soutenir la prochaine génération de femmes en génie

Il y a un an, presque jour pour jour, nous recevions la visite de trois clubs étudiants au studio : POWE, Les Ingénieuses et Poly-Fi.

Parce que l’on s’ennuie d’accueillir la prochaine génération de femmes en génie dans nos bureaux, nous vous proposons de redécouvrir leurs témoignages de l’année dernière.

Depuis quelque temps, Ubisoft est commanditaire de POWE, Les Ingénieuses et Poly-Fi, trois clubs étudiants, chacun ayant un objectif puissant :

  • En existence depuis un peu plus de 30 ans, POWE (Promoting Opportunities for Women in Engineering) de l’Université McGill a pour mission de promouvoir la diversité des genres dans le domaine de l’ingénierie et de soutenir les futures ingénieures.
  • Fondé en 2009, Les Ingénieuses de l’École de technologie supérieure (ÉTS) cherche à créer et à animer un réseau pour favoriser l’intégration des femmes dans le domaine du génie.
  • Quatre ans après leur création, Poly-Fi de Polytechnique vise à déconstruire les préjugés autour du génie et présenter ce domaine d’étude comme un milieu accessible à toute personne souhaitant le découvrir.

Avant la pandémie de COVID-19, nous avons invité six femmes de ces trois clubs au studio pour parler de leur expérience en tant que membres du comité au sein de leurs organisations ainsi que d’en savoir plus sur leur parcours en ingénierie.

Rencontrez Kenza, Frédérike, Meredith, Éloïse, Diana et Julia

De Les Ingénieuses d’ÉTS

Kenza Zniber, étudiante en génie logiciel à ÉTS, s’est jointe aux Ingénieuses pour s’impliquer davantage dans son école et donner de son temps pour soutenir la communauté d’ingénieur·es. En tant que VP vie sociale, Kenza est responsable de planifier des activités pour favoriser la communication.

L’opportunité de rencontrer des personnes partageant des valeurs communes, notamment celle d’aider les femmes à s’intégrer dans le monde de l’ingénierie, a motivée Frédérike Fortin, étudiante en génie des technologies de l’information à l’ÉTS, à faire partie de Les Ingénieuses. En tant que VP exécutive, Frédérike s’occupe du recrutement, planifie les événements, gère les budgets, développe les partenariats et s’assure du bon déroulement des activités.

De POWE de McGill

Julia London, étudiante en génie électrique à McGill, est VP parrainage de POWE. Dans son rôle, elle communique avec les entreprises pour créer des partenariats et obtenir le parrainage nécessaire pour rendre possible les événements de POWE.

Diana Serra, étudiante en génie logiciel à McGill, est la coprésidente de POWE. À ce titre, elle guide la direction que prend POWE pendant l’année scolaire.

De Poly-Fi de Polytechnique

En tant que cofondatrices de Poly-Fi, Meredith Alousi-Jones et Éloïse Edom, diplômées en génie mécanique de l’École polytechnique, ont expliqué pourquoi elles ont formé leur club.

Éloïse était motivée à poursuivre la promotion du génie auprès des femmes. Un comité précédemment établi avait malheureusement fermé ses portes, mais Éloïse voulait garder sa mission en vie et l’adapter aux réalités d’aujourd’hui.

Meredith était inspirée à rendre plus facile le processus d’intégration dans l’ingénierie. Dans la création d’une organisation, elle a vu une occasion d’établir un espace sûr et de s’épanouir sur le plan personnel et professionnel.

Bien qu’elles occupent différents rôles dans différentes universités, ces six femmes ambitieuses ont convenu que leurs organisations leur permettent de gagner en confiance et de développer leurs compétences en communication, gestion et relations interpersonnelles.

Julia
Frédérike
Éloïse
Diana
Meredith
Kenza

Avoir un impact

Les trois organisations, POWE, Les Ingénieuses et Poly-Fi, offrent des initiatives importantes : des ateliers aux visites industrielles, en passant par des programmes de mentorat et des conférences.

Lorsque nous les avons interrogées sur leur initiative préférée, Julia et Diana ont répondu qu’il s’agissait sans aucun doute de la conférence POWE pour les futures femmes en génie, un événement permettant aux étudiantes du secondaire de découvrir les STMG. Reconnue comme une expérience enrichissante, la conférence inspire et encourage les jeunes femmes à approfondir leurs connaissances dans le monde de l’ingénierie.

Frédérike a deux événements favoris : la 5 à 7 de la rentrée et le panel des femmes en génie. Le 5 à 7 annuel, qui marque le début du semestre d’automne, est une occasion d’accueillir les nouvelles étudiantes et de leur faire découvrir Les Ingénieuses et tout ce que ce club a à offrir. Quant au panel des femmes en génie, un groupe diversifié d’ingénieures avec des cheminements et personnalités uniques partagent leur parcours dans le domaine. C’est une expérience d’apprentissage inspirante qui tient à cœur à Frédérike.

Pour Kenza, deux initiatives sont également venues à l’esprit : le gala 10 ans de Les Ingénieuses et le Vox Pop. Tout récemment tenu, le gala a été l’occasion pour elle de rencontrer les membres de l’organisation et de s’informer sur leurs initiatives et leurs façons de faire. Le Vox Pop, le premier événement piloté par Kenza, a rassemblé des hommes et des femmes et a montré que l’intégration dans l’ingénierie n’est pas seulement une mission de femmes, mais que les hommes peuvent aussi se joindre à la cause.

Tout comme Frédérike et Kenza, Éloïse a deux initiatives préférées : l’événement vin et fromage annuel de Poly-Fi et le panel sur les biais cognitifs. Éloïse, une des principales organisatrices du vin et fromage, trouve que cet événement est une excellente occasion de favoriser les relations et de reconnaître les partenariats de Poly-Fi. « C’est encourageant de voir une telle participation », nous a-t-elle dit. Le panel sur les biais cognitifs était un rassemblement hors pair qui s’est avéré mémorable. Avec des enseignant·es et des étudiant·es de l’École polytechnique faisant partie du panel, l’événement a permis aux participant·es de prendre conscience de leurs propres biais et de faire des efforts délibérés pour être plus inclusif·ves.

Comme Éloïse, l’événement préféré de Meredith est le vin et fromage annuel de Poly-Fi. « Les quatre à cinq mois de planification et de travail acharné en valent la peine », elle nous a raconté. « C’est un excellent événement de réseautage ; toujours un succès ».

Trouver leur étincelle

Après avoir entendu parler de leurs expériences au sein de leurs organisations, nous avons voulu prendre un peu de recul pour découvrir ce qui a poussé chacune de ces six femmes à se lancer dans l’ingénierie.

La passion de Diana pour l’ingénierie a commencé au secondaire. En onzième année, elle a découvert le plaisir du codage dans ses cours d’informatique ainsi que le défi de la science dans ses cours de physique. Ces impressions combinées aux encouragements d’un professeur ont renforcé sa décision d’étudier l’ingénierie.

Julia a apprécié l’ingénierie pendant sa jeunesse. Son père, un vendeur de technologie, lui racontait souvent l’admiration qu’il portait à ses collègues ayant une formation en génie. Puis, après avoir assisté à la conférence annuelle de POWE en 2013, Julia a senti que l’ingénierie était vraiment une voie qu’elle voulait suivre.

Meredith s’est toujours intéressée aux choses qui bougent. Dans son enfance, elle était une réparatrice de pousse-mines bien connue. Avec le soutien de son père, un physicien, pour suivre ses intérêts, Meredith a fait le choix de poursuivre le génie mécanique.

Tout comme Meredith, Éloïse aimait travailler avec des choses qui bougent, mais son chemin vers le génie mécanique n’était pas linéaire. Éloïse a d’abord voulu devenir pilote et a fréquenté une école de pilotage. Réalisant que ce métier n’était pas pour elle en fin de compte, elle a fait le point sur ses intérêts, et le reste appartient à l’histoire.

Pour Frédérike, son étincelle remonte à l’école primaire. En troisième année, Frédérike a appris à utiliser PowerPoint et est rapidement devenue une pro. Sa fascination pour créer des présentations et jouer avec de différentes fonctionnalités lui a amené à découvrir les capacités et possibilités de son ordinateur. L’étape suivante a été d’apprendre comment les technologies fonctionnent.

Kenza a découvert l’ingénierie grâce à l’influence positive des autres. Au secondaire, le tuteur de mathématiques de Kenza a remarqué ses talents et lui a dit qu’elle pouvait être douée dans l’informatique. L’histoire s’est répétée au cégep lorsqu’un professeur lui a dit la même chose. Malgré les conseils encourageants de son tuteur au secondaire et de son professeur au cégep, Kenza a d’abord étudié l’ergothérapie à l’université. Cependant, elle a senti que son côté pragmatique et cartésien n’était pas rempli, alors elle s’est tournée vers l’ingénierie.

Leçons apprises

Bien que ces femmes estiment actuellement avoir trouvé leur place dans l’ingénierie, elles conviennent que cela n’a pas toujours été le cas.
Certains doutes (inévitables) se sont élevés en cours de route.

Par exemple, alors qu’elle avait du mal à trouver sa place au début de ses études, Julia a fait une demande de transférer de l’ingénierie pour se diriger vers les sciences. Son transfert ayant été approuvé, Julia a eu cinq semaines pour confirmer son choix. Pendant ce temps, elle a découvert qu’elle n’était pas la seule personne du programme à ne pas se sentir sûre d’elle.
« Vous pouvez abandonner ou continuer », nous a dit Julia. « Je voulais me prouver que j’étais capable de le faire. » Alors, elle a décidé de rester.

Ce courage, ce dynamisme et cette motivation se sont avérés être des qualités communes à nos six invitées. Diana rajoute aussi:

Si l’ingénierie vous intéresse, allez-y! Si vous pensez que vous pouvez probablement le faire, vous le pouvez vraiment. Écoutez cette voix en vous. L’ingénierie ne ferme aucune porte, elle ne fait que les ouvrir.

Ne lâchez pas

Un gros merci à vous, Julia, Diana, Frédérike, Kenza, Éloïse et Meredith, de nous avoir fait partager vos expériences et vos idées.
La culture d’aide et d’appui que vous êtes en train de mettre en place est incroyable. Ubisoft est fier de la – et vous – soutenir.
Comme l’a si bien dit Éloïse au cours de notre conversation, « Quand on se rassemble, on va plus loin ».

Souhaitez-vous en savoir plus sur ces trois clubs, leurs missions et leurs membres? Rendez-vous sur leurs sites web :

POWE
Les Ingénieuses
Poly-Fi

Pour en savoir plus sur nos initiatives pour préparer la relève en technologie, visitez Ubisoft Education.